Je me prends une claque de température à l’arrivée, c’est le début de l’automne à Johannesburg. Il y a douze degrés de moins par rapport à Dar es Salaam, mais ça reste très agréable.

L’aéroport de Joburg est très beau, deux minutes d’attente pour le passage de la douane, c’est caviar !

Johannesburg, c’est Bagdad, juste des stats sur la criminalité de la ville :
– 52 assassinats par jour
– 200 000 vols par an
– 50 000 viols par an

Dans ces conditions, j’ai booké un hostel sur internet, le Gandhi Backpacker. Il offre le transfert depuis l’aéroport, c’est la classe !

En Afrique du Sud, les hostels de Backpacker sont des cinq étoiles: piscine ou jaccuzi, super bars, billard, table de ping pong !!! Mais bon, le prix n’est pas donné, le lit en dortoir coûte entre 12 et 16€…

J’ai cherché des backpackers pour partager la location d’une voiture pour visiter le nord de l’Afrique du Sud, je n’ai pas de chance, une voiture est partie la veille de l’hostel.

C’est pas grave, je pars seul, la location d’une voiture est vraiment pas cher, j’ai trouvé une Nissan Micra avec GPS pour 28€ par jour.

Avant de quitter Joburg, je vais visiter le musée de l’Apertheid.

Les taxis coûtent une fortune, la moindre course coûte 15 voir 20€ !!! Pratiquement le prix d’une location voiture !

Sur les conseils d’un couple de français, je prends le bus local pour aller au musée. Grave erreur ! Je me retrouve paumé dans le centre de Joburg, là où la criminalité est au summum et franchement ça se voit ! Tant pis pour le prix, je saute dans le premier taxi…

Le musée se situe dans un parc d’attraction, étrange pour traiter un tel sujet.

Le début de la visite te met tout de suite dans le thème, on te donne un ticket qui va désigner de manière arbitraire ta couleur de peau puis tu es séparé comme lors de l’apartheid !
Le début de la visite n’est donc pas la même. Je serai un « non-whites ».

Le musée va retracer l’histoire de l’Afrique du Sud pour expliquer l’apartheid puis sa mise en place et finir par sa fin.

Les images, les vidéos et les illustrations sont ultras violentes, je suis complètement traumatisé, c’est tellement récent comme événement !

Une partie importante du musée est consacrée à Nelson Mandela. Sa vie est tellement dingue, il a vécu tellement d’événements tragiques, j’ai les larmes aux yeux.

La dernière partie du musée est consacrée à la fin de l’Apartheid.

On y voit le maillot de rugby des springs bok que portait Mandela lors de la remise du trophée à Francois Pinnaar pour la coupe du monde de rugby de 1995. Avec les explications « du pourquoi et du comment », je me rends compte que maintenant de la portée de cet acte ! C’est beau le sport…

La lumière s’éteint, le musée ferme à 17H, c’est bien la 1ère fois de ma vie que je ne vois pas le temps passer dans un musée !